Je suis tombé sur cet article qui m'a beaucoup interpellé.
Beaucoup d'analystes pensent que la Chine est «découplée» du reste de l'économie mondiale. Alors que le reste du monde s'enfonce dans la pire récession connue depuis les années 30, l'expansion chinoise continuerait à un rythme de croissance de 8% par an. Mais l'hypothèse du "découplage" pourrait cacher une fraude, soupçonne Bill Bonner, un des éditorialistes de MoneyWeek :"Les Chinois ont une drôle de façon de compter. Lorsque les produits sont expédiés de leur usine par exemple, ils sont comptabilisés comme "ventes", même si personne ne les achètent dans la réalité. Au bout du compte, l'économie de la Chine ne croît peut-être pas à une vitesse si effrénée. Et il n'est pas si évident que la Chine soit en réelle expansion – en tout cas, pas d'une manière authentique et durable."
source chine nouvelle
Leçon de la bulle : tour de passe-passe des chiffres et mirage de croissance
"Revenons un instant sur les années de bulle, qui ont pris fin il y a 24 mois. A l'époque, les Anglais et les Américains étaient censés s'enrichir plus vite que n'importe qui d'autre. Deux éléments de preuve étaient apportés à l'appui : l'un statistique, l'autre tiré des faits. D'un côté, les chiffres nous disaient que le PIB augmentait. Les économistes ont en effet tendance à croire que la croissance du PIB mesure la prospérité... si bien qu'ils pensaient tout naturellement que les Anglo-saxons étaient de plus en plus riches. C'est Insolite. De l'autre, il y avait aussi des preuves tangibles. Il suffisait de regarder n'importe quelle allée américaine pour y trouver deux ou trois voitures - de nouvelles voitures et de grandes voitures... Quant aux maisons, elles se multipliaient comme des champignons.
Pourtant, ces deux éléments de preuve étaient trompeurs. Certes il y avait des dépenses, des dépenses qui faisaient croître le PIB. Les Américains dépensaient à toute allure et ils possédaient de plus en plus de nouvelles voitures et de nouvelles maisons. Le hic, c'est qu'ils ne créaient pas de richesse, ils la dépensaient... Ils dépensaient l'argent qu'ils n'avaient même pas encore gagné. Ils consommaient non seulement la richesse existante, ils épuisaient aussi celle qui n'avait même pas encore vue le jour... la richesse de demain. Or vous ne soupçonnez rien de tout cela si vous vous contentez des chiffres du PIB... Non, regardez plutôt les bilans. Et même plus : examinez-les d'un oeil suspicieux.
Résultat : d'une part, la dette a été clairement gonflée; elle a doublé au cours de la période 2001-2007. D'autre part, les actifs ont également été gonflés, surestimés. Et lorsque la rectification est arrivée, les actifs ont diminué et la dette est devenue de plus en plus lourde. Maintenant, les Américains ont deux fois plus de dettes et leurs actifs ont fait un retour en arrière de 10 ans. Qu'obtenons-nous à l'arrivée ? Paupérisation et en aucun cas enrichissement."
C'est au tour de la Chine de nous tromper avec les chiffres de son PIB
"Si la Chine connait une pleine expansion de 8% par an, comment se fait-il que la consommation d'électricité soit en baisse?", se demande Bill Bonner pour MoneyWeek. Voici sa réponse. "Parce que les bureaucrates chinois peuvent trafiquer et faire dire ce qu'ils veulent aux chiffres de l'emploi, du PIB et de l'inflation. Mais le nombre de kilowattheures consommés en Chine reste un nombre. Il n'est pas manipulé. Il n'est pas sujet aux variations saisonnières. Il n'est pas torturé par les statisticiens ni tourmenté par les économistes. C'est juste un nombre. Et ce nombre est bien plus réduit que ce qu'il n'a été".
Les exportations de la Chine pour juillet ont baissé de 22% par rapport à l'année précédente. Est-il possible pour une économie portée par les exportations de croitre alors que ses exportations s'effondrent? Probablement pas...
Actuellement, la Chine est en train de dépenser 586 milliards de dollars (proportionnellement presque 3 fois autant que les États-Unis) pour maintenir son économie en plein essor. Pour les économistes, pas de doute, ce programme devrait fonctionner, puisque l'économie chinoise est toujours en pleine croissance... Vraiment ?
L'exemple du Japon ne présage rien de bon : plus de béton et moins de consommation
Bill Bonner poursuit : "la plupart de cet argent est dépensée dans les infrastructures. Les Chinois font ce que les Japonais ont fait avant eux. Le Japon a tiré d'affaire ses banques et a dépensé des milliards et des milliards dans ses infrastructures. C'étaient des d'années où la petite île japonaise a déversé autant de ciment que l'ensemble des Etats-Unis – pour acheminer des rivières, construire des ponts qui ne mènent nulle part et créer d'autoroutes pour personne. Qu'ont-ils gagné? Davantage d'infrastructures ... et le pays plus cimenté au monde. Mais en aucun cas, une croissance économique durable.
Eh bien, en Chine, tout porte à croire que les programmes de stimulation du gouvernement auront les mêmes résultats qu'au Japon. Les prix baissent. Les fonctionnaires chinois tentent d'amener les gens à dépenser plus d'argent - comme cela a été fait auparavant au Japon. Mais les gens ne dépensent pas plus lorsque les prix sont en baisse. Ils attendent que les affaires soient meilleures. Et tant qu'ils attendent, la demande des consommateurs chute... et entraîne avec elle la baisse des prix. Japon a connu près de deux décennies de va et vient de déflation des prix à la consommation. Maintenant, c'est au tour de la Chine. Les prix de la consommation en Chine baissent depuis ces 6 derniers mois ... et atteignent une baisse de 1,8% annuel.
Or comment les prix pourraient-ils baisser dans une économie en plein essor? Tout simplement parce que l'économie n'est pas en plein essor", conclut Bill Bonner pour MoneyWeek. "Au lieu de cela, la Chine subit le fardeau d'un excès de surcapacité - tout comme au Japon. Et, comme le Japon, la Chine plonge probablement dans une longue période de réajustement ... avant qu'un redressement durable ne puisse commencer."
Amour Chine,Beaucoup d'analystes pensent que la Chine est «découplée» du reste de l'économie mondiale. Alors que le reste du monde s'enfonce dans la pire récession connue depuis les années 30, l'expansion chinoise continuerait à un rythme de croissance de 8% par an. Mais l'hypothèse du "découplage" pourrait cacher une fraude, soupçonne Bill Bonner, un des éditorialistes de MoneyWeek :"Les Chinois ont une drôle de façon de compter. Lorsque les produits sont expédiés de leur usine par exemple, ils sont comptabilisés comme "ventes", même si personne ne les achètent dans la réalité. Au bout du compte, l'économie de la Chine ne croît peut-être pas à une vitesse si effrénée. Et il n'est pas si évident que la Chine soit en réelle expansion – en tout cas, pas d'une manière authentique et durable."
source chine nouvelle
Leçon de la bulle : tour de passe-passe des chiffres et mirage de croissance
"Revenons un instant sur les années de bulle, qui ont pris fin il y a 24 mois. A l'époque, les Anglais et les Américains étaient censés s'enrichir plus vite que n'importe qui d'autre. Deux éléments de preuve étaient apportés à l'appui : l'un statistique, l'autre tiré des faits. D'un côté, les chiffres nous disaient que le PIB augmentait. Les économistes ont en effet tendance à croire que la croissance du PIB mesure la prospérité... si bien qu'ils pensaient tout naturellement que les Anglo-saxons étaient de plus en plus riches. C'est Insolite. De l'autre, il y avait aussi des preuves tangibles. Il suffisait de regarder n'importe quelle allée américaine pour y trouver deux ou trois voitures - de nouvelles voitures et de grandes voitures... Quant aux maisons, elles se multipliaient comme des champignons.
Pourtant, ces deux éléments de preuve étaient trompeurs. Certes il y avait des dépenses, des dépenses qui faisaient croître le PIB. Les Américains dépensaient à toute allure et ils possédaient de plus en plus de nouvelles voitures et de nouvelles maisons. Le hic, c'est qu'ils ne créaient pas de richesse, ils la dépensaient... Ils dépensaient l'argent qu'ils n'avaient même pas encore gagné. Ils consommaient non seulement la richesse existante, ils épuisaient aussi celle qui n'avait même pas encore vue le jour... la richesse de demain. Or vous ne soupçonnez rien de tout cela si vous vous contentez des chiffres du PIB... Non, regardez plutôt les bilans. Et même plus : examinez-les d'un oeil suspicieux.
Résultat : d'une part, la dette a été clairement gonflée; elle a doublé au cours de la période 2001-2007. D'autre part, les actifs ont également été gonflés, surestimés. Et lorsque la rectification est arrivée, les actifs ont diminué et la dette est devenue de plus en plus lourde. Maintenant, les Américains ont deux fois plus de dettes et leurs actifs ont fait un retour en arrière de 10 ans. Qu'obtenons-nous à l'arrivée ? Paupérisation et en aucun cas enrichissement."
C'est au tour de la Chine de nous tromper avec les chiffres de son PIB
"Si la Chine connait une pleine expansion de 8% par an, comment se fait-il que la consommation d'électricité soit en baisse?", se demande Bill Bonner pour MoneyWeek. Voici sa réponse. "Parce que les bureaucrates chinois peuvent trafiquer et faire dire ce qu'ils veulent aux chiffres de l'emploi, du PIB et de l'inflation. Mais le nombre de kilowattheures consommés en Chine reste un nombre. Il n'est pas manipulé. Il n'est pas sujet aux variations saisonnières. Il n'est pas torturé par les statisticiens ni tourmenté par les économistes. C'est juste un nombre. Et ce nombre est bien plus réduit que ce qu'il n'a été".
Les exportations de la Chine pour juillet ont baissé de 22% par rapport à l'année précédente. Est-il possible pour une économie portée par les exportations de croitre alors que ses exportations s'effondrent? Probablement pas...
Actuellement, la Chine est en train de dépenser 586 milliards de dollars (proportionnellement presque 3 fois autant que les États-Unis) pour maintenir son économie en plein essor. Pour les économistes, pas de doute, ce programme devrait fonctionner, puisque l'économie chinoise est toujours en pleine croissance... Vraiment ?
L'exemple du Japon ne présage rien de bon : plus de béton et moins de consommation
Bill Bonner poursuit : "la plupart de cet argent est dépensée dans les infrastructures. Les Chinois font ce que les Japonais ont fait avant eux. Le Japon a tiré d'affaire ses banques et a dépensé des milliards et des milliards dans ses infrastructures. C'étaient des d'années où la petite île japonaise a déversé autant de ciment que l'ensemble des Etats-Unis – pour acheminer des rivières, construire des ponts qui ne mènent nulle part et créer d'autoroutes pour personne. Qu'ont-ils gagné? Davantage d'infrastructures ... et le pays plus cimenté au monde. Mais en aucun cas, une croissance économique durable.
Eh bien, en Chine, tout porte à croire que les programmes de stimulation du gouvernement auront les mêmes résultats qu'au Japon. Les prix baissent. Les fonctionnaires chinois tentent d'amener les gens à dépenser plus d'argent - comme cela a été fait auparavant au Japon. Mais les gens ne dépensent pas plus lorsque les prix sont en baisse. Ils attendent que les affaires soient meilleures. Et tant qu'ils attendent, la demande des consommateurs chute... et entraîne avec elle la baisse des prix. Japon a connu près de deux décennies de va et vient de déflation des prix à la consommation. Maintenant, c'est au tour de la Chine. Les prix de la consommation en Chine baissent depuis ces 6 derniers mois ... et atteignent une baisse de 1,8% annuel.
Or comment les prix pourraient-ils baisser dans une économie en plein essor? Tout simplement parce que l'économie n'est pas en plein essor", conclut Bill Bonner pour MoneyWeek. "Au lieu de cela, la Chine subit le fardeau d'un excès de surcapacité - tout comme au Japon. Et, comme le Japon, la Chine plonge probablement dans une longue période de réajustement ... avant qu'un redressement durable ne puisse commencer."
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