Malheureusement après 18 mois d’efforts, la planète ne s’est toujours pas débarrassée de ce maudit virus. Pour combattre et abattre cet ennemi invisible, le consensus est mondial, le vaccin est notre meilleure arme.
Malgré toute la mobilisation du Gouvernement, des professionnels de santé, mais aussi des Français dont il faut saluer les efforts, une partie de la population dit vouloir attendre pour se faire vacciner – attendre quoi, on ne sait pas - quand une autre dit être sceptique et qu’une minorité active rejette complètement cette vaccination. Si j’entends parfois des doutes sincères s’exprimer, doutes qu’il faut entendre et tenter de lever, force est de constater que face à la quatrième vague nous ne pouvons plus attendre. La couverture vaccinale doit atteindre les 90% de la population totale. C’est la raison pour laquelle le président de la République a souhaité l’extension du Passe sanitaire.
Le Gouvernement a proposé les modalités de sa mise en œuvre dans un Projet de loi « Gestion de crise sanitaire », dont le Parlement a débattu près de 60 heures pour l’enrichir et l’amender afin de trouver le juste équilibre entre la nécessaire protection de la santé de tous et la plus petite restriction possible des libertés de chacun.
Pour ce qui me concerne, je me suis concentrée sur la question de l’accès au Passe sanitaire pour les Français à l’étranger lors d’un séjour en France. J’ai notamment défendu l’utilisation de la sérologie (taux d’anticorps anti-covid), solution qui me paraissait la plus simple à mettre en œuvre en particulier pour ceux ayant été vaccinés avec un vaccin non homologué par l’Union Européenne. Cet amendement a toutefois été rejeté de peu. Il faut savoir que le Conseil scientifique, la Haute autorité de santé et les principales agences sanitaires européennes et américaines ne valident pas cette solution pour prouver la protection immunitaire contre le SARS-cov2.
Cependant, cette mobilisation a permis d’entrevoir quelques solutions. Rappelons tout d’abord que tout Français non vacciné dans son pays de résidence peut lors d’un séjour en France, bénéficier sans avance de frais d’une vaccination, celle-ci lui étant offerte par la solidarité nationale. Pour tous les Français ayant reçu un vaccin homologué par l’Union européenne, un mécanisme dématérialisé de conversion de leurs documents de vaccination locaux au format du Passe sanitaire européen sera opérationnel dès le 2 Août. Pour ceux ayant été vaccinés par un vaccin non homologué par l’Union européenne, la solution consisterait à proposer une unique dose de vaccin à ARNmessager. Cette approche est actuellement en cours de validation par le conseil d’observation de la stratégie vaccinale (COSV). Ce parcours vaccinal est déjà validé par l’OMS.
Vous retrouvez dans cette lettre toutes les informations relatives au Passe sanitaire, y compris les différentes étapes pour l’obtenir en fonction de votre situation. Le ministère des Affaires étrangères proposera dans les prochains jours une information dédiée pays par pays sur son site internet.
Je reste particulièrement vigilante quant à la mise en œuvre du Passe sanitaire pour les Français à l’étranger. Je suis consciente que cela peut compliquer sensiblement vos projets de séjour en France mais je suis persuadée que c’est la meilleure option pour notre pays. C’est un choix qui a déjà été fait par le Danemark, l’Autriche et c’est la direction que prennent l’Italie et l’Allemagne ce qui me conforte dans cette décision.
Beaucoup de Français restent à convaincre, dans l’hexagone mais aussi à l’international. Je sais pouvoir compter sur la majorité d’entre vous pour expliquer et convaincre car in fine, se vacciner, c’est se protéger mais aussi protéger les autres. Et le vaccin est notre ultime promesse de liberté.
Sincèrement,
Anne Genetet
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