Histoire de la chine
Les dynasties de Chine
Les historiens chinois ont traditionnellement commencé leurs récits de l'histoire chinoise avec l'empereur Jaune ( 黄帝; pinyin: Huáng Dì), souverain civilisateur mythique, puis la fondation de la dynastie Xia ( 夏朝; pinyin: Xià Cháo) par Yu le Grand ( 大禹; pinyin: Da Yu), au XXIe siècle av. J.-C. Cette dynastie est considérée comme mythique, même si certains historiens chinois se basent sur la découverte d'un site archéologique à Erlitou ( 二里頭; pinyin: Er Litou; daté de 1900-1350 av. J.-C.) pour soutenir son caractère historique. C'est de cette période que date le début de la métallurgie donc le début de l'âge de bronze chinois. C'est aussi de cette période que remontent les plus anciennes écailles de tortues marquées de signes et des poteries décorées.la Chine
Elle est suivie de la dynastie Shang ( 商朝; pinyin: Shang Cháo) (environ XVIe siècle av. J.-C. – 1045 av. J.-C.), qui occupait la moyenne vallée du fleuve Jaune ( 黃河; pinyin: Huáng Hé). Les découvertes archéologiques prouvent au moins l'existence de la dynastie Shang. La Chine des Shang possédait une culture avancée, quelque peu différente de la civilisation chinoise postérieure, avec des cités-palais, une écriture, des pratiques divinatoires, la métallurgie du bronze (notamment dans la fabrication de vaisselle de sacrifice) et l'utilisation des chars. Les fouilles archéologiques et les inscriptions sur les objets en bronze donnent une idée de la société Shang. Une famille royale occupe le sommet d'une hiérarchie sociale clanique, avec des chefs de lignée qui perpétuent le culte familial.
Les Shang pratiquaient la divination à l'aide d'os d'animaux brûlés ou scapulomancie (le plus souvent des carapaces de tortue), dont on interprétait les craquelures, et qui portent des inscriptions divinatoires. Cette écriture archaïque témoigne d'une extraordinaire continuité jusqu'aux caractères chinois actuels.
Il est maintenant établi que les Shangs étaient en contact avec un peuple indo-européen, les Tokhariens, que les Chinois appelaient les Quanrong (soit rong-chiens). De caractère guerrier, ces derniers effectuaient de fréquentes incursions en Chine. Ce sont eux qui auraient introduit le char en Chine. La mythologie chinoise, telle qu'elle est racontée dans les textes de la dynastie Han, aurait été influencée par la mythologie tokharienne.
Carte du territoire de la dynastie Zhou
Au IIe millénaire av. J.-C., une seconde culture commence à émerger dans la vallée de la rivière Wei ( 渭河; pinyin: Wei Hé), celle des Zhou ( 周朝; pinyin: Zhōu Cháo). Au XIe siècle av. J.-C., les Zhou renversent les Shang. Leur dynastie est la première pour laquelle il existe une tradition historique fiable. Elle semble avoir commencé à gouverner par un système de bureaucratie centralisée. Les rois portent le nom de tianzi (« fils du Ciel »), qui légitime leur pouvoir par un mandat céleste. Cette conception perdurera jusqu'à la fin de l'Empire chinois au début du XXe siècle. Les souverains zhou confient l'administration de certains territoires à des familles liées à la maison royale. Ces principautés portent le nom de guo, qu'on traduit par « fief ». Quelques historiens ont qualifié ce système de féodal, tandis que d'autres s'opposent à cette dénomination qui étend trop le sens de féodal et qui implique avec le système féodal européen des similitudes qui n'existent pas.
L'époque des Zhou est traditionnellement divisée en deux périodes : celle des Zhou occidentaux (1045-770 av. J.-C.) et celle des Zhou orientaux (770-256 av. J.-C.), selon l'emplacement de leur capitale.
Au 10e siècle, les Zhou occidentaux instaurent un système de garnisons chapeautées par des membres de la famille royale afin de contrôler l'intérieur du pays. L'allégeance de ces seigneurs est sans cesse réaffirmée par des présents et des visites calquées sur le modèle imposé par la hiérarchie familiale. Mais les siècles passant les relations avec le pouvoir central se font de plus en plus distante, les traditions locales prenant le pas sur les traditions familiales, rendant l'influence du chef de famille symbolique, le Roi des Zhou, de plus en plus fantoche.
Des attaques barbares du Nord et de l'Ouest, qui vont jusqu'à piller la capitale occidentale des Zhou, obligent la famille royale à se replier en -771 à Luoyang, la capitale orientale (période des Zhou orientaux). Cette dernière période, caractérisée par le déclin du pouvoir royal, correspond plus ou moins avec deux périodes qu'on appelle « Printemps et Automnes » ( 春秋时代; pinyin: chūn qīu shí daì)et « Royaumes combattants » ( 戰國 / 战国; pinyin: zhàn guó).la Chine
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